“ Je suis ce que celui-ci était :
je serai ce qu’il est ”
1. Saint Silvestre. — Jour
de mort : 26 novembre 1267. Tombeau : dans le monastère
qu’il a fondé au Monte Fano (Italie). Vie : Saint Silvestre fut
Abbé et fondateur de l’Ordre des Silvestrins, une branche réformée de l’Ordre
de Saint Benoît. Assistant un jour aux funérailles d’un noble qui était son
parent, et voyant dans le cercueil ouvert le cadavre inanimé de celui qui avait
été un bel homme, il s’écria : “ Je suis ce qu’il était ; mais je
serai aussi ce qu’il est. ” Aussitôt après la cérémonie, la parole du
Seigneur lui revint à l’esprit : “ Quiconque veut me suivre, qu’il se
renonce à soi-même, prenne sa croix, et qu’alors il me suive ” (Matth., XVI,
24). Il se retira alors dans la solitude (Grotta fucile, près d’Osimo), pour
travailler à l’œuvre de la perfection. Il mourut à l’âge de 90 ans en 1267. Les
membres de son Ordre portent le costume des Bénédictins, mais de couleur bleue
turquoise. — La Messe est du commun des abbés (Os justi), v. Appendice,
p. 988.
L’Oraison rappelle que saint Silvestre comprit le néant de ce monde sur
le bord d’une tombe ouverte et qu’il se retira dans la solitude. Comme cette
pensée de la mort convient bien à la fin de l’année ecclésiastique ! Nous
devrions aujourd’hui, en la fête liturgique de saint Silvestre, faire un retour
sur l’année écoulée : Comme le monde, avec toute sa pompe, nous paraîtra
alors peu de chose !
2. Saint Pierre, évêque
d’Alexandrie, martyr en 311. — Comme il était en prison, des prêtres vinrent
intercéder auprès de lui pour Arius, l’hérétique qu’il avait condamné, et le
fondateur d’une des sectes les plus importantes dans l’histoire de l’Église.
Mais saint Pierre leur répondit que, pendant la nuit, Jésus lui était apparu
portant une robe déchirée ; et comme il lui en demandait la raison, le
Seigneur lui avait dit : “ Arius a déchiré mon vêtement, qui est mon
Église. ” Pratique : Nous pouvons nous appliquer cette
parole : si l’Église est le vêtement du Christ, nous sommes les parties de
ce vêtement ; l’hérétique déchire, le pécheur souille le vêtement du
Christ. Nous voulons, par une vie riche en vertus, orner le vêtement du Christ
de perles et de pierres précieuses.