22 AOUT - Le Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie (double de 2e classe). Saint Timothée et ses compagnons, martyrs.

Celui qui a voulu nous avoir pour cohéritiers du royaume de son Père ne refusera certainement pas de nous avoir pour cohéritiers de l’amour de sa Mère. (Saint Robert Bellarmin).
     
Après avoir consacré le monde entier au Cœur Immaculé de Marie, le Saint-Père a voulu perpétuer le souvenir de cet acte solennel en prescrivant la célébration d’un office en l’honneur de ce Cœur Immaculé au jour octave de l’Assomption. Lors de sa seconde apparition à Fatima, la Sainte Vierge avait déclaré elle-même : “Dieu désire introduire dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé ”. Cette dévotion vient heureusement se placer à côté de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. L’Église ne sépare pas dans son amour Marie de Jésus.
     
1. La messe. (Adeamus). — Le premier mot de l’Introït est tout à fait de circonstance ; c’est une invitation à nous approcher du trône de la grâce. Or, si toute grâce nous vient du Christ, c’est par la médiation de Marie. C’est donc elle qui nous introduit auprès de Celui qui va nous distribuer les grâces rédemptrices au cours de la messe. Dans le verset, nous entendons Marie nous dire qu’elle n’agit pas pour son compte personnel, mais pour son Fils : “ De mon cœur jaillit un beau chant ; je dis : Toutes mes œuvres sont pour mon Roi ! ” Cette dépendance est affirmée par la liturgie dans l’Oraison, où nous demandons la grâce de célébrer pieusement la fête du Cœur de Marie, afin de pouvoir vivre selon le Cœur de Jésus. L’Epître, que nous retrouvons à la fête de la Maternité de Marie, est empruntée à l’éloge de la Sagesse : “ Comme la vigne, j’ai produit des pousses charmantes et mes fleurs ont donné des fruits de gloire et de richesse. Je suis la mère du pur amour, de la crainte de Dieu, de la science et de la sainte espérance. En moi est toute la grâce de, la voie et de la vérité, en moi toute l’espérance de la vie et de la vertu. Venez à moi, vous tous qui me désirez et rassasiez-vous de mes fruits, car mon souvenir est plus doux que le miel et ma possession plus douce que le rayon de miel. Ceux qui me mangent auront encore faim et ceux qui me boivent auront encore soif. Celui qui m’écoute n’aura jamais de confusion et ceux qui agissent par moi ne pécheront pas ”. Le Graduel chante la reconnaissance de Marie pour les grandes choses que le Tout-Puissant a accomplies en elle ; le peuple répond en déclarant que le souvenir de Marie, s’étendra de génération en génération. Puis l’Alleluia entonne le Magnificat. Ces pensées seront reprises tout à l’heure par l’Offertoire. Nous avons entendu jusqu’ici les accents des mystères joyeux et des mystères glorieux. C’est l’Évangile qui évoque les mystères douloureux en nous montrant Marie au pied de la croix. Mais de sa douleur est née notre joie, car, en unissant ses souffrances à celles de son Fils, elle a acquis un droit à nous enfanter avec lui à la vie de la grâce. La scène touchante où Jésus nous donne sa Mère est encore évoquée dans la Communion. Pour terminer, la Postcommunion nous montre en Marie celle qui a vaincu le démon et qui peut nous délivrer des dangers de cette vie pour nous conduire aux joies de la vie éternelle.
     
2. La prière des Heures. — C’est saint Bernardin de Sienne qui nous y adresse la parole : “ Le Seigneur dit : L’homme de bien tire du trésor de son cœur de bonnes paroles. La parole peut être aussi un trésor. Peut-on imaginer parmi les âmes pures une créature meilleure que celle. qui a mérité de devenir la Mère de Dieu, qui pendant neuf mois a donné asile dans son cœur et dans son sein à Dieu lui-même ? Y a-t-il trésor plus précieux que cet amour de Dieu dont le Cœur brûlant de la Vierge était embrasé ? ” La sixième leçon des matines rappelle l’institution de la fête par S. S. Pie XII.
     
3. Saint Timothée et ses Compagnons. — Jour de mort : 22 août. Tombeau : celui de saint Timothée, à Rome, près de celui de saint Paul ; celui de saint Hippolyte, à Ostie ; celui de saint Symphorien, à Autun. Vie : Saint Timothée vint d’Antioche à Rome où il prêcha l’Évangile, sous le pape Melchiade (311-34). “ Tarquin, préfet de la ville, le fit arrêter, et, après une longue détention, le fit flageller jusqu’à trois fois parce qu’il refusait de sacrifier aux idoles. Après avoir souffert les plus cruels supplices, il eut enfin la tête tranchée. — A Porto, près de Rome, saint Hippolyte, évêque et homme de grande culture. Sous l’empereur Alexandre, ce champion de la foi fut jeté, les pieds et les mains liés, dans une fosse remplie d’eau et reçut aussi la couronne du martyre. Les chrétiens ensevelirent ses restes à proximité de cet endroit ”. — Le même jour, on exécuta à Autun, sous l’empereur Aurélien (270-275), saint Symphorien, encore adolescent. Tandis qu’il se rendait au supplice, sa mère l’exhortait à persévérer : “ Mon fils, mon fils, lui disait-elle, souviens-toi de la vie éternelle ; regarde le ciel et vois le Roi éternel qui y règne ! La vie ne t’est pas enlevée, elle est changée en une meilleure ”.