“ Hors de l’esclavage du démon ”
1. Saint Félix — Jour de
mort : 4 novembre 1212. Tombeau : au monastère de Cerfroid
(Meaux) Image : On le représente en Trinitaire (robe blanche avec
une croix rouge et bleue), un cerf blanc à côté de lui. Vie : Saint Félix
(né en 1127) est, avec saint Jean de Matha (voir 8 février), le fondateur de
l’Ordre -des Trinitaires pour le rachat des esclaves chrétiens retenus sous le
joug des Sarrazins. La prière des Heures raconte quelques traits merveilleux de
sa vie : Arrivé à l’âge de l’adolescence, il se dépouilla plus d’une fois
de ses vêtements pour couvrir les indigents. Il demanda à son oncle, le comte
Thibaut de Blois, la grâce d’un homicide condamné à mort, lui prédisant que ce
meurtrier mènerait bientôt une vie pleine de vertus, ce que l’événement
confirma. Plus tard, il se rendit à Rome, sur l’inspiration d’un ange, avec
saint Jean de Matha, pour demander au pape la permission de fonder un Ordre. Le
pape Innocent III reçut de Dieu pendant la messe une révélation concernant
l’Ordre de la rédemption des captifs, et Félix fut, ainsi que ses compagnons,
revêtu par le pape lui-même de la robe blanche portant une croix de deux
couleurs, costume sous lequel l’ange lui était apparu. Le pape ajouta que cet
Ordre, en raison des trois couleurs de son costume, devrait porter le nom de la
Très Sainte Trinité. Dans le monastère de Cerfroid, nouvellement fondé, Félix
fut honoré d’une apparition de la Très Sainte Vierge. Pendant la nuit précédant
la fête de la Nativité, par une permission de Dieu, tous les frères de l’Ordre
étaient demeurés endormis à l’heure de Matines, de sorte que, seul, il se
trouvait au cœur. Alors il aperçut au milieu du chœur la Sainte Vierge, portant
le costume des Trinitaires avec la croix et accompagnée d’une nombreuse
phalange d’anges vêtus du même costume. Félix chanta en union avec eux et sous
la direction de Marie l’office liturgique. Comme s’il était arraché aux chants
d’ici-bas pour être transporté dans le chœur des bienheureux, il fut averti par
un ange de sa mort prochaine. Il exhorta alors les siens à une constante
charité envers les pauvres et les captifs et mourut le 4 novembre 1212, chargé
d’ans et de mérites.
2. La Messe (Justus ut palma).
— La messe est du deuxième commun des confesseurs, qui est volontiers employé
pour les saints s’étant distingués par une particulière mortification et par
l’amour de la solitude, v. Appendice, p. 989.
L’Oraison propre met en relief deux actes de sa vie : son séjour
dans la sol1tude et le rachat des captifs, et nous en fait l’application
pratique : Puissions-nous être délivrés de la captivité de nos péchés et
conduits dans la céleste patrie. Ainsi la liturgie insiste sur une pensée qui
lui est chère à la fin de l’année ecclésiastique (voir les deux fêtes de
Dédicace et aussi l’oraison de demain).