“ Dieu se ménage dans ses saints une agréable demeure ”
1. Sainte Gertrude. — Jour de mort : 17 novembre 1302 (1311). Tombeau : à Helfta, en Thuringe. Image : En bénédictine, avec un cœur enflammé. Vie : Sainte Gertrude, la grande bénédictine, est l’une des figures les plus attachantes de l’Allemagne du Moyen Age et demeurera pour tous les temps, grâce à ses écrits, un maître de la vie intérieure. Elle naquit en 1256 et passa sa jeunesse, à partir de l’âge de cinq ans, au monastère de Helfta, où l’abbesse, Gertrude de Hackeborn, et sa sœur, sainte Mechtilde, furent ses guides dans la vie intérieure. (La similitude de noms a fait souvent prendre à tort sainte Gertrude pour l’abbesse et sainte Mechtilde pour sa sœur ; cette confusion se trouve même au bréviaire). Notre sainte Gertrude n’a en réalité exercé aucune charge de direction au monastère. Outre la connaissance qu’elle avait de la langue latine, elle atteignit un haut degré de culture doctrinale. Par ailleurs sa vie fut une suite ininterrompue de maladies. La richesse de sa vie intérieure n’en fut que plus grande. A l’âge de 25 ans (1281), elle eut pour la première fois une apparition du Christ qui lui dévoila les secrets de son union mystique avec lui. Sur un ordre de Dieu, elle écrivit une relation des grâces dont elle avait été favorisée. Son ouvrage capital est le Legatus divinae pietatis — L’ambassadeur du divin amour. Il se distingue par la profondeur de la théologie, par l’élévation de la poésie et par une surprenante clarté. Seule la lecture de l’ouvrage lui-même est capable de montrer jusqu’à quel point il excite à l’amour de Dieu. Louis de Blois, l’Abbé bien connu, avoue l’avoir lu une douzaine de fois chaque année. Elle mourut consumée plus par le feu de l’amour divin que par la fièvre, en 1302 (ou 1311). Pratique : L’Oraison dit que “ Dieu se ménage dans ses saints une aimable demeure ”. C’est là une profonde pensée : Dieu habite dans ses enfants, et les vertus et les grâces ornent cette demeure. Mais le péché fait de ce temple une caverne de voleurs. Quelle invitation pour nous à vivre dans la piété et le bien ! — La Messe est du commun des vierges (Dilexisti), v. Appendice. La messe constitue en ce moment une excellente préparation à la parousie.