PRÉFACE DU TRADUCTEUR

L’ouvrage que nous présentons au public de langue française fait partie des nombreuses et intéressantes publications de l’apostolat liturgique dont le centre est le monastère de Klosterneubourg, près de Vienne. Dans sa première préface, l’auteur raconte la genèse de son livre. Il avait d’abord publié en 1923 un petit calendrier liturgique de trente pages, qui ne comprenait guère que la nomenclature des fêtes.

L’année suivante, ce petit opuscule se grossit de remarques et de développements pour chaque semaine. D’année en année, devant le succès croissant de son ouvrage, l’auteur se décida à augmenter la matière et à y rassembler toute la somme des enseignements liturgiques de l’année.

Finalement le calendrier liturgique annuel se tirait à 20.000 exemplaires et l’auteur pouvait déclarer : “ Ce calendrier a rempli une mission ; il a contribué à pénétrer les catholiques de langue allemande, de l’esprit liturgique. ”

Plusieurs lecteurs avaient demandé à l’auteur de faire paraître un calendrier perpétuel, qui serait à la fois un livre d’éducation et de méditation liturgique dont ils pourraient se servir tous les ans. C’est pour les satisfaire que le R. P. Parsch composa cet ouvrage en trois volumes qui a connu un succès inouï. 

Nous espérons qu’il connaîtra le même succès auprès des lecteurs de langue française et contribuera à développer la piété liturgique. 

La vie liturgique est la conscience de plus en plus profonde de notre filiation divine et de notre union au Christ. Par le baptême nous sommes les membres du corps mystique de Jésus-Christ et c’est la vie du Christ qui circule en nous comme la sève du cep circule dans les rameaux. L’auteur insiste beaucoup sur cette grande doctrine du corps mystique qui constitue la trame des Épîtres de saint Paul et sans laquelle on ne comprend pas le sens profond de la liturgie. C’est pourquoi il nous montre, dans tout le cours de l’année liturgique, comment nous devons intégrer notre vie spirituelle à la vie du Christ conformément à cette parole de l’Apôtre : “ Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. ” Il ne s’agit pas, bien entendu, de confondre le Christ réel et le Christ mystique et nous pensons que le lecteur ne s’y trompera pas.