Se faire enfant et aimer les enfants.
1. Saint Joseph Calasanz. — Jour
de mort : 25 août 1648, à l’âge de 92 ans. Tombeau : à
Rome, dans l’église Saint-Pantaléon ; son cœur et sa langue sont conservés
intacts. Image : en Piariste, entouré d’enfants. Vie :
Saint Joseph Calasanz est le fondateur de l’Ordre des Piaristes qui continuent
de nos jours encore à se dévouer à l’éducation de la jeunesse. Sa sollicitude
pour les enfants se manifesta dès ses premières années ; il aimait à les
rassembler, à leur faire à sa manière le catéchisme, et à leur apprendre à
prier. semblables aux enfants et les aimer. “ Si vous ne devenez comme les
petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux... — Quiconque
reçoit un de ces petits, c’est moi qu’il reçoit ”. La patience dans les
tribulations nous est enseignée par Epître : “ Dieu descendit avec
lui dans la fosse et ne le délaissa pas dans les chaînes ”. Il est exact
que saint Joseph Calasanz fut jeté en prison par ses adversaires. (Admirable
coïncidence, c’est du Joseph de la sainte Écriture qu’il est littéralement
question dans tout ce passage). Le chant de l’Alleluia caractérise notre
saint : “ Heureux l’homme qui supporte l’épreuve ; car l’homme
éprouvé recevra la couronne de vie ”. Cette couronne, il l’a reçue ;
prions-le de nous faire participer à sa gloire. Prions Dieu aussi, et
offrons-lui aujourd’hui nos sacrifices pour l’Ordre des Piaristes et le succès
de leurs œuvres.
3. La prière des Heures. — Le
prince des orateurs sacrés, saint Jean Chrysostome, nous donne un beau
commentaire de l’Évangile de ce jour : “ Gardez-vous de mépriser aucun de
ces petits parce que leurs anges voient constamment la face de mon Père... Par
ces paroles, Jésus-Christ nous rend plus attentifs à veiller sur les enfants et
à les protéger. Voyez de quelle muraille il entoure les faibles, et avec quelle
sollicitude il veille à éviter leur perte ! Il menace de terribles
châtiments ceux qui leur dressent des embûches, mais il promet une grande
récompense à ceux qui leur viennent en aide et prennent soin d’eux, et cela, il
le corrobore tant par son exemple que par celui de son Père. Imitons donc le
Seigneur et ne négligeons rien pour nos frères, pas même ce qui peut nous
sembler vil et humiliant ; mais lorsqu’il s’agit de les secourir, si
insignifiant et si misérable que soit celui qui doit être l’objet de nos soins,
si dure et pénible que la chose nous paraisse, que tout nous semble facile pour
le salut d’un frère. Dieu a eu un tel souci de -notre âme que, pour elle, il
n’a pas épargné son propre Fils !... Y a-t-il un art plus grand que celui
de diriger une âme et de former l’esprit d’un adolescent ? C’est un art
qui exige, de la part de celui qui le cultive, une application plus grande que
ne le réclame l’art du statuaire ou du peintre !.